
AMBRE CARLSON
Un inconnu a pris une vidéo de moi en train de danser.
Et puis il a découvert où je travaillais parce qu'apparemment, c'est le super pote
de mon patron. Et je lui ai demandé de me montrer la vidéo.
J'ai pris sa main pour la mettre dans ma culotte, encore, mais cette fois dans mon
nouveau bureau et je nous ai prouvé à tous les deux à quel point l'idée qu'il se branle en regardant la vidéo m'excitait.
- Moi : Oh mon Dieu !
- ... : C'est la dixième fois que vous dites ça en un quart d'heure, Ambre. Expliquez-moi ce qui vous tourmente.
Mon assistant, George, se tient dans l'embrasure de la porte.
- George : À moins que ce soit si sulfureux que je doive entrer et fermer la porte derrière moi.
- Moi : Ce n'est rien. J'ai juste... Dis-je en rangeant des stylos dans un pot sur mon bureau et replace quelques feuilles de papier. Rien.
Son sourire se fait sceptique.
- George : Vous ne savez pas mentir !
- Moi : Non, vraiment. C'est un énorme, gigantesque, regrettable rien du tout.
Il entre dans mon bureau et s'affale sur une chaise, en face de moi.
- George : Est-ce que ce " rien du tout " est arrivé à la fête d'enterrement de vie de jeune Celle de Chloé, samedi ?
- Moi : Possible.
- George : Et c'est un " rien du tout " de genre masculin ?
- Moi : Envisageable.
- George : Et ce " rien du tout " de genre masculin ne serait-il pas en rapport avec ce beau gosse de Justin Bieber qui vient de sortir de votre bureau ?
- Moi : Quoi ? Non !
Je mens sans cligner des yeux. Je me féliciterai plus tard de ce talent soudain.
George a raison depuis le début : je ne sais pas mentir. Mais, apparemment, ma honte du sexe en public contre un mur suffit à réveiller en moi des ressources insoupçonnées.
- Moi : Comment sais-tu qui est Justin Bieber ?
Il étudie toujours de très près le panel d'hommes sexy à disposition, où qu'il
soit. Mais même s'il est arrivé une semaine avant moi (new-yorkais de treize jours) je ne pensais pas qu'il travaillait aussi vite.
- George : Quelle est la première chose que vous faites après vous être installée dans un appartement, dites-moi ?
- Moi : Trouver les boutiques les plus proches qui vendent du vin et des cupcakes. Bien sûr.
Il se met à rire.
- George : Bien sûr. Parce que mon but dans la vie n'est pas de finir comme un vieux célibataire grassouillet. En réalité, je tâte le terrain. Pour trouver les lieux les plus sympas pour manger, danser, faire la fête ?
- Moi : Et rencontrer le plus d'hommes possible.
Il me fait un clin d'½il.
- George : Le plus possible. Je récolte toutes les informations que je peux et, au passage, j'apprends tout du Who's Who de la ville. Dit-il en se penchant vers moi avec un large sourire. Dans cette ville, Max Stella est un Who.
- Moi : Un who quoi ?
- George : C'est un habitué de la Page Six, chérie. Tout droit importé de Londres il y a quelques années. Brillant financier au cerveau sur développé, du genre à baiser toutes les célébrités sexy à portée de main et les princesses des fonds fiduciaires. Un trophée différent toutes les semaines. Bla bla bla...
Génial. J'ai réussi à choisir le même genre de coureur de jupons de top-modèles,
connu comme le loup blanc, que mon ex-petit copain. Pour couronner le tout, Justin n'est pas seulement un homme à femmes notoire, il est également un financier en vue dans le domaine du capital-risque, que je serai amenée à croiser et recroiser dans le travail. Et qui, en plus, détient une vidéo de moi en train de danser comme une strip-teaseuse, en imaginant sa tête entre mes jambes.
Je grogne encore.
- Moi : Oh ! Dieu tout puissant !
- George : Calmez-vous. On dirait que vous allez vous évanouir. Vous avez déjeuné ?
- Moi : Non.
- George : Écoutez, vous êtes largement en avance. Nous n'avons que quatre contrats, ici, qui nécessitent votre attention. Si ce qu'Henry m'a dit à votre propos est vrai, j'imagine que vous les avez déjà compulsés au moins cinquante fois. Chloé n'a même pas encore reçu les meubles de son bureau. Son assistant n'est même pas encore arrivé à New York et Noah n'a engueulé que trois personnes aujourd'hui. En clair, rien ne vous retient ici.Prenez le temps et allez déjeuner.
Je prends une grande inspiration en lui souriant avec reconnaissance.
- Moi : Henry vous a très bien formé.
George a été engagé pour assister Henry chez Ryan Media après l'obtention de mon diplôme et mon départ pour une grosse entreprise commerciale. Quand Noah m'a appelée pour m'offrir le poste de directeur financier dans la nouvelle filiale, Henry m'a envoyé un email en recommandant George qui rêvait de changer d'air.
Il me rend mon sourire et me salue avec grâce.
- George : Henry m'a dit que vous étiez irremplaçable. Qu'il ne fallait même pas que j'essaye. Je dois faire mes preuves !
- Moi : Tu es génial.
- George : Oh ! ma chère, je sais. Et je considère que savoir où vous pouvez vous amuser fait partie de mes devoirs d'assistant : cupcakes, vin ou autre chose.
Mon esprit dérive instantanément vers la boîte de samedi, remplie à craquer de
gens vibrant sur la musique, les voix, les pieds qui martèlent le sol. À nouveau, le visage de Justin traverse mes pensées, son cri quand il a joui, sa haute stature, face à moi, qui me plaque contre le mur, me soulève et me fait glisser en avant et en arrière.
Je plonge ma tête dans mes mains. Maintenant, je sais qui il est. Et il veut me
revoir ? Je suis coincée.
George se lève, contourne le bureau et me tire par le bras.
- George : Bien. Allez manger quelque chose. Je vais imprimer les contrats pour Agent Provocateur, vous vous en occuperez quand vous serez de retour. Respirez, Ambre.
Je me lève à contrec½ur et récupère mon sac dans le placard. George a raison. À part la soirée en boîte avec les filles il y a deux jours et les nuits blanches passées à installer mon nouveau chez-moi, j'ai passé le plus clair de mon temps au bureau, à essayer de mettre tout en marche. La majeure partie des trois étages que nous avons loués dans l'immeuble d'acier et de verre en centre-ville est toujours vide. Sans le reste de mon département et l'équipe marketing, nous ne pouvons pas faire grand-chose pour élaborer l'une des plus grandes campagnes média au monde.
Chloé est restée chez Ryan Media quand je suis partie. Elle a géré avec Noah
plusieurs comptes marketing.
C'est son brillant travail sur l'énorme campagne Papadakis qui a propulsé l'entreprise dans le monde des grands. Il est devenu évident qu'une filiale à New York était indispensable pour gérer les plus gros dossiers. Noah, Henry et Elliott Ryan ont passé deux semaines ici pour trouver l'endroit idéal.
Ensuite, tout s'est enchaîné : Ryan Media Group s'installe donc au c½ur de New York. Michigan Avenue à Chicago grouille d'activité. Mais ce n'est rien en comparaison de la Cinquième Avenue de Manhattan. Je me sens étouffée par le quadrillage strict des rues, les imposantes masses architecturales et le monde, les embouteillages, le bruit. Plus les klaxons beuglent autour de moi, plus je reste immobile et plus le bruit de la ville m'écrase. Est-ce que je dois prendre à droite ou à gauche pour trouver le petit resto chinois que Noah aime bien ? Comment s'appelle-t-il déjà ? Garden quelque chose.
Je me redresse pour retrouver ma contenance. Un flux constant d'hommes en costumes et de femmes en tailleurs se fraye un chemin autour de moi, comme l'eau d'une rivière autour d'un rocher paresseux.
Je sors mon téléphone de mon sac pour envoyer un texto à Chloé. Je m'arrête en voyant un panneau familier en forme de canard au-dessus d'une porte, de l'autre côté de la rue. Sur la petite devanture, je lis, " Hunan Garden " .
L'ambiance du restaurant est feutrée, il est presque vide, mais il en émane une odeur fantastique. Je n'arrive pas à me souvenir de mon dernier repas, en dehors des barres Granola. Je me mets à saliver et, pour un bref moment, j'oublie que je suis censée me tenir sur mes gardes.
J'ai déménagé ici pour repartir à zéro. Ce qui signifie : faire de ma carrière une
priorité, me retrouver et ne pas retomber dans une relation bordélique du type Les femmes de Stepford 1. Ceci implique cela. Je vais déjeuner ici, mais seulement après avoir dit à Justin qu'il n'a pas intérêt à débarquer à nouveau sur mon lieu de travail. Et qu'avoir glissé sa main sous ma robe était un accident. Un total dérapage. Involontaire.
- ... : Ambre ?
Mon nom prend une sonorité douce et érotique dans sa bouche, avec cet accent... Je me tourne vers sa voix. Il est assis sur une banquette dans le coin, en train de parcourir un grand menu. Il le baisse, très surpris, mais il me sourit tout de suite. J'ai envie de le gifler pour tout le stress qu'il me cause. Les traits de son visage sont encore plus identifiables dans la pénombre du restaurant. Il a l'air encore plus dangereux.
Je marche jusqu'à sa table en ignorant ostensiblement le fait qu'il se pousse pour me faire de la place. Ses cheveux sont coupés courts, un peu plus longs sur le haut du crâne. Ils lui tombent dans les yeux quand il hoche la tête. J'ai envie de tendre la main pour voir s'ils sont aussi doux qu'ils le paraissent sous cet éclairage. Et merde.
- Moi : Je ne compte pas m'asseoir avec toi. Dis-je en haussant les épaules. Je veux juste mettre quelques trucs au clair.
Il pose les mains sur la table.
- Justin : Absolument.
Je prends une longue inspiration.
- Moi : J'ai passé un très bon moment en boîte samedi soir, si j'en crois mes souvenirs un peu flous.
- Justin : Pareillement.
Je lève la main pour le faire taire.
- Moi : Mais j'ai emménagé ici parce que je veux un nouveau départ. J'avais envie de faire quelque chose de fou, je l'ai fait, mais ce n'est pas moi. J'aime mon travail et mes collègues. Je ne peux pas te laisser entrer comme ça dans mon bureau pour flirter avec moi. Je ne peux plus agir comme ça. Dis-je avant de me pencher en avant et dire à voix basse. Et je n'arrive pas à croire que tu aies gardé la vidéo.
Il a la présence d'esprit d'avoir l'air contrit.
- Justin : Je suis désolé. Je voulais l'effacer. Dit-il en s'appuyant sur ses coudes. Mais je n'arrive pas à cesser de la regarder. Elle me fait plus d'effet qu'un shooter de putain de whisky. Elle me calme. Plus que le porno le plus dégueulasse.
Je sens une légère vibration entre mon ventre et mon entrejambe.
- Moi : Arrête !
- Justin : Et je suis sûr que tu aimes entendre ça. Je suis aussi sûr que la princesse extravagante que j'ai rencontrée au club occupe beaucoup plus de place chez Ambre Carlson que tu veux bien l'admettre.
- Moi : Non pas du tout. Dis-je en secouant la tête. Et je ne peux pas faire ça.
- Justin : Ça, c'est juste un repas. Assieds-toi. Me dit-il alors que je ne bouge pas, il soupire calmement. Tu me laisses te baiser samedi, tu mets ma main
sous tes vêtements il y a cinq minutes et maintenant tu refuses de déjeuner avec moi. Est-ce une manie chez toi d'avoir en permanence cet esprit de contradiction ?
- Moi : Justin.
- Justin : Ambre.
J'hésite longtemps avant de me glisser sur la banquette à côté de lui. Je sens la chaleur de sa grande et solide carcasse m'irradier.
- Justin : Tu es très en beauté. Je ne viendrai plus jamais dans ton bureau comme ça, continue-t-il si doucement que je dois me pencher vers lui pour l'entendre. Mais j'ai vraiment envie de te revoir.
Je regarde la petite robe noire toute simple que je porte. L'ourlet dévoile mes
jambes juste au-dessus des genoux. Il passe un doigt de mon épaule à mon poignet, et ma peau nue se couvre de chair de poule.
Je secoue la tête en fixant ses longs doigts sur ma peau.
- Moi : Je ne pense pas que ce soit une bonne idée.
Le serveur s'arrête à notre table, les doigts de Justin restent sur ma main. Je suis incapable de décider ce que je vais manger. Il choisit tous les plats.
- Justin : J'espère que tu aimes les crevettes.
- Moi : Oui.
Sa main sur la mienne, sa jambe collée à ma cuisse, est-ce ce que je souhaite ? Je ne veux pas être constamment distraite par ce genre de situation. Mais je n'arrive pas à sortir de son orbite.
- Moi : Désolée, je suis un peu distraite.
Son autre main parcourt mon corps et passe sous la table. Je sens la pression de ses doigts sur ma cuisse.
- Justin : Distraite à cause de moi ? Ou par le travail ?
- Moi : En ce moment, toi. Mais ça devrait être à cause du travail.
- Justin : Tu as tout le temps pour ça. Je parie que c'est ton assistant qui t'a convaincue de faire une pause pour déjeuner.
- Moi : Tu m'espionnes ?
Je me redresse pour le regarder.
- Justin : Non pas besoin. Il a l'air du genre très occupé et tu as l'air de ne pas avoir souvent le temps de déjeuner. Dit-il en remontant ses doigts le l'ourlet de ma robe haut, toujours plus haut, jusqu'à ma hanche. J'ai le droit ?
Son accent transforme la fin de sa phrase en un murmure.
Il a plus que le droit, mon c½ur palpite dans un mélange d'excitation et
d'inquiétude. Encore une fois, je le laisse mettre la raison de côté et la cacher dans un recoin sombre où je ne pourrai pas la retrouver.
- Moi : Nous sommes dans un restaurant.
- Justin : J'en ai bien conscience.
Il se glisse sous la dentelle trempée de ma culotte et caresse mon clitoris avant de s'enfoncer dans mon vagin mouillé.
- Justin : Mon Dieu, Ambre. J'adorerais t'allonger sur la table et faire de toi mon déjeuner.
Ma peau s'enflamme un bref instant.
- Moi : Tu ne devrais pas dire des choses comme ça.
- Justin : Pourquoi ? Nous sommes seuls dans ce restaurant, si l'on excepte le vieux monsieur du coin, le serveur et le cuisinier dans le fond. Personne ne peut m'entendre.
- Moi : Ce n'est pas ce que je veux dire.
- Justin : Je ne devrais pas dire des choses comme ça à cause de l'effet que ça te fait ? Demande-t-il pendant que j'acquiesce, incapable de prononcer un mot quand il enfonce deux doigts en moi. On a environ dix minutes avant d'être servis. Tu penses pouvoir jouir dans ce laps de temps ?
Ce n'est pas comme s'il avait déjà deux doigts en moi. Mais pour une raison ou une autre, il a dit ça. Je réalise où nous sommes.
C'est un drame : savoir ce que je devrais faire dans un restaurant aussi calme siroter mon thé, savourer mon déjeuner et le désir de faire quelque chose qui ne me ressemble pas. Laisser cet homme me prendre avec les doigts alors que n'importe qui peut à n'importe quel moment débouler et nous surprendre.
C'est, encore une fois, le même fantasme fou que dans la boîte, la possibilité d'être vue avec ce bel homme étrange, la possibilité de faire un break avec la réalité.
Il commence à caresser mon clitoris en gardant ses doigts enfoncés très
profondément, sans les mouvoir. Son bras a à peine bougé sur la table. Dessous, là où la nappe frôle nos jambes, une explosion se prépare.
Je fixe son bras, sa chemise qui dépasse de sa veste, je sens qu'il me regarde, qu'il a conscience de chaque respiration, de chaque gémissement, qu'il me voit me mordre les lèvres pour éviter de gémir. Ses caresses fermes et sûres font monter une douleur sourde entre mes jambes et je m'empale sur ses doigts, j'en veux plus, et plus fort.
Au fond, un plat vient de s'écraser par terre. Justin gémit doucement mon prénom.
Le garçon émerge de la cuisine et se dirige vers nous.
- Justin : Regarde-toi. Me dit-il en se penchant pour m'embrasser dans le cou, juste sous l'oreille. Sa respiration est chaude sur ma peau et je suis déchirée entre deux désirs contradictoires et me concentrer sur ses doigts ou m'inquiéter du serveur qui se dirige vers notre table. La combinaison de ses caresses et de la peur d'être surprise me rend folle. Dit-il avant de me murmurer. Personne ici ne sait que tu es sur le point de jouir entre mes doigts.
Je m'attends à ce qu'il s'interrompe, qu'il pose sa main sur la table... Justin
immobilise son pouce au moment où le serveur s'arrête à notre table et remplit son verre d'eau.
Les glaçons s'entrechoquent contre le verre, une goutte de condensation glisse du rebord à la nappe, s'élargit en coulant. Comme si le verre se confondait avec
moi.
De la table, on peut croire qu'il a seulement posé la main sur ma jambe. Il passe un doigt sur mon clitoris, encore une fois. Je gémis de plaisir.
- Serveur : Vos plats arrivent dans une petite minute, annonce le serveur avec un sourire insipide.
Max presse sur mon clitoris, je mords l'intérieur de ma joue pour m'empêcher de crier tout haut. Il sourit au serveur.
- Justin : Merci. Celui-ci tourne les talons et s'éloigne alors Justin me regarde, son espièglerie à peine masquée, un soulagement intense mêlé à une touche de déception. Je suis en fusion.Tu y es, murmure-t-il en tournant sa main contre moi. Il fait entrer un troisième doigt. Il m'amène à la limite délicieuse de la douleur et je me sens totalement indécente, comme si je faisais quelque chose d'irrémédiablement obscène. Il me regarde le désirer. Oh putain, Ambre, tu y es !
Mes ongles s'enfoncent dans le coussin de cuir sous mes fesses et il commence à bouger ses doigts, au risque d'être découvert. Ma tête retombe en arrière contre la banquette. Mon gémissement, à peine audible, est inversement proportionnel à l'orgasme totalement renversant qui prend possession de mon corps.
- Moi : Oh mon Dieu ! Dis-je en soupirant.
Il prolonge le plaisir en enfonçant ses doigts encore plus loin. Je colle mon visage contre son épaule pour étouffer mon cri.
Il ralentit, s'immobilise avant d'embrasser ma tempe. Il retire lentement ses doigts et, avant de les essuyer sur sa serviette, il les passe sur sa bouche.
Il se lèche les lèvres en me regardant.
- Justin : Ta langue est sucrée, mais ta chatte a encore meilleur
goût. Il se penche et m'embrasse profondément. Je veux sentir ma queue en toi la prochaine fois.
Oui, s'il te plaît.
Mon Dieu, qui est cette femme qui a pris possession de mon cerveau ? Parce que j'en ai envie, moi aussi. Même après un orgasme, je veux monter sur ses genoux et le prendre tout entier en moi.
Avant que ce genre de pensées ne me perturbe davantage, mon téléphone vibre dans mon sac. C'est Noah.
Revenu de mon rendez-vous.On se retrouve à 14 h.
Il est 13 heures 45.
- Moi : Je dois y aller.
- Justin : Je crois qu'on est en train d'instaurer une routine, Ambre. Tu jouis, tu t'en vas.
Je souris en lui faisant un clin d'oeil. Le serveur arrive avec nos plats, je laisse un billet de vingt dollars sur la table et lui demande de mettre le mien dans un
Tupperware.
- Justin : Je peux avoir ton numéro ? Me demande-t-il en enfournant mon billet dans mon sac.
- Moi : Jamais !
Je me mets à rire. Je ne sais pas comment ça a dérapé. OK, c'est un mensonge, je le sais parfaitement. Il a commencé à chuchoter avec son accent sexy et puis il m'a fait l'amour avec les doigts mais ce n'est pas pour ça que je vais m'engager dans une histoire avec lui. D'une part, c'est un joueur et je n'ai aucune envie d'emprunter à nouveau ce chemin. D'autre part : mon job. Ça doit être ma priorité.
- Justin : Noah me le donnera à un moment ou un autre, tu sais. On se connaît bien.
- Moi : Il ne te le donnera jamais sans ma permission. Il y a vraiment peu de gens qui ont envie de tabasser mon ex plus que moi, et il en fait partie. Je l'embrasse sur la joue, en appréciant le contact de sa barbe mal rasée et je me
lève. Merci pour le hors-d'oeuvre. Efface la vidéo.
- Justin : J'y penserai quand tu auras accepté de me revoir.
Ses yeux brillent d'amusement.
Je sors du restaurant et retrouve la Cinquième Avenue, en réprimant un sourire.
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